15/10/2013

RETRAITES : "UN RECUL SOCIAL SANS PRECEDENT"

Le mécontentement relatif au dossier des retraites ne faiblit pas. Secrétaire de l'Union locale de la CGT, Christophe Latrasse évoque « un recul sans précédent ».

- L'allongement de la durée de cotisation pour la retraite et le maintien du recul  de l'âge légal à 62 ans répond aux injonctions du MEDEF. Ces dispositions détricotent méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance, pour lequel nos parents et grands-parents se sont battus. Pour la CGT, cette politique  s'appuyant sur le recul des conquêtes sociales contribue au recul de la démocratie et à la montée de l'extrême-droite. La jeunesse est touchée de plein fouet par le chômage et la précarité, elle est la cible de la propagande de la droite et du gouvernement qui semblent vouloir faire croire que nos jeunes devraient vivre moins bien que les générations précédentes.

- Pour Christophe Latrasse, si les profits augmentent, la qualité de la vie suit le chemin inverse. L'actuel partage des richesses est à remettre en cause, profitant d'abord à une minorité de nantis. Les retraités sont touchés également, combien reçoivent une pension inférieure à 900 euros alors qu'ils ont participé au développement du pays tout au long de leur vie professionnelle ? Une majorité de Français refuse de capituler face aux exigences des marchés financiers qui veulent détruire notre système de retraite par répartition.

- Après un cadeau de 20 milliards d'euros (crédit d'impôts emploi compétitivité) au patronat, après la loi dite de « sécurisation de l'emploi », une cinquième réforme des retraites en 20 ans suit la logique de l'allongement de durée des cotisations. Si la validation des années d'apprentissage et la création d'un dispositif prenant en compte la pénibilité sont positives, le projet de loi présenté au parlement demeure globalement injuste et économiquement inefficace.

- Christophe Latrasse rappelle que le CGT propose d'augmenter la part des richesses créées consacrée au financement des retraites, en faisant contribuer tous les revenus et en prenant des dispositions efficaces pour l'emploi des salariés de 50 à 60 ans comme celui des salariés de moins de 30 ans. La CGT propose de réformer les cotisations patronales qui pourraient être modulées en fonction des politiques d'emploi et salariale, de supprimer les exonérations dans le même temps où l'égalité homme/femme doit être reconnue. C'est pourquoi, la CGT reste mobilisée pour ne pas laisser les propositions du MEDEF faire la loi, d'autres choix sont possibles.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Plusieurs députés du PS ont tenté d’amender la loi sur le Crédit impôt compétitivité et celle sur le Crédit d’impôt recherche. Ils sont un peu gênés par les effets d’aubaine bien trop visibles de ces dispositifs. Le premier est un cadeau de 20 milliards d’euros. Le deuxième, qui a coûté 6 milliards en 2012, est une manne pour de grands groupes qui font financer toutes leurs recherches, et sûrement d’autres dépenses, par la collectivité.
Mais les députés récalcitrants ont dû faire machine arrière : le gouvernement, qui multiplie les preuves d’amour envers le patronat, refuse catégoriquement d’augmenter les contrôles administratifs pour les bénéficiaires. Qu’elle est dure, la vie de député-godillot !