19/06/2015

GRECE : PÉTITION - APPEL AU PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE

LA PLACE DE LA FRANCE EST AUX COTES DU PEUPLE GREC
Clic sur l'image pour signer la pétition

Monsieur le Président de la République,

La crise grecque s'exacerbe de façon alarmante. Chaque jour qui passe peut, soit nous rapprocher d'un accord utile à toute l'Europe, soit d'une rupture dont personne ne peut prévoir les conséquences. L'intransigeance des principaux dirigeants européens peut nous conduire alors au bord de l'abîme. Il est aussi vital que pressant de sortir de ce piège. Le moment est crucial. La responsabilité de chaque acteur concerné est directement engagée. Il serait sordide -et au demeurant parfaitement vain- d'escompter une capitulation du gouvernement grec. La fidélité de celui-ci au mandat que lui a confié son peuple n'est pas un défaut mais un exemple à suivre. S'il refuse la compromission, il s'est, en revanche, montré prêt au compromis. Une solution à la fois digne et réaliste est donc à portée de la main. Le moment ultime est venu pour la concrétiser.

C'est dans ce contexte que nous vous lançons un appel solennel : la France ne peut, dans un tel moment, apparaître inerte sinon suiviste des puissants. Son message ne peut se réduire à un rappel docile des "règles" à respecter quand la maison brûle. D'autant que ces règles sont aujourd'hui massivement récusées par les peuples et reconnues contre-productives par nombre de leurs anciens protagonistes eux-mêmes.

Aujourd'hui, alors que la crise de confiance entre les citoyens et les institutions européennes est à son comble, c'est en se montrant capable d'entendre l'exigence de justice, de dignité et de souveraineté d'un  peuple debout qu'un pays comme le nôtre sert la cause européenne bien comprise. A l'inverse, qui humilie la Grèce obère l'avenir de la construction européenne. Car le refus de l'austérité et l'aspiration démocratique sont aujourd'hui en Europe les attentes les plus partagées.

C'est pourquoi nous attendons de vous, que vous preniez une initiative politique de nature à débloquer les négociations entre l'Eurogroup et les autorités grecques. Nous n'évoquerons pas ici les transformations profondes à promouvoir en Europe qui font débat entre nous. L'acte urgent que nous vous demandons d'accomplir est de refuser de participer à la stratégie d'isolement de la Grèce, concernant en particulier le chantage financier et la nature des "réformes" exigées du gouvernement et du Parlement de ce pays. Apportez un soutien explicite aux mesures saines prises par les autorités grecques, telles que celles qui s'attaquent à la crise humanitaire en Grèce, ou qui permettent enfin de lutter contre l'évasion fiscale. Désolidarisez-vous en revanche nettement  des exigences insoutenables de l'Eurogroup en matière de dérégulation du marché du travail, de révision du système des retraites ou de privatisations. Acceptez enfin le principe d'une renégociation de la dette grecque, dont une large part est notoirement illégitime.

Cette situation est sans précédent dans l'Union européenne. La France doit prendre la place qui est la sienne dans l'Histoire, celle-ci est aux côtés du peuple grec et de son gouvernement. Le gouvernement Tsipras veut rompre avec l'austérité en Europe. Il tient ses promesses. La France doit le soutenir !

14 commentaires:

Anonyme a dit…


Il y a quelque chose de tout à fait nouveau en Union Européenne. Un gouvernement, un parlement résistent avec tout un peuple au chantage et aux folles et irresponsables pressions de la grande oligarchie financière. Ils tiennent bon face à une clique qui voudrait leur imposer les solutions des pouvoirs grecs précédents, rejetées par le suffrage universel. Elles ont conduit au désastre social et économique actuel dont la responsabilité n’incombe en aucune façon au gouvernement Tsipras et aux forces qui les combattaient déjà dans l’opposition. Le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne, la Commission de Bruxelles, la chancelière allemande et parfois, au bout de la table, le Président de la deuxième puissance européenne, F. Hollande, tel est l’aréopage qui s’est fixé l’objectif d’asphyxier la Grèce.

Anonyme a dit…

La France magouille devrait selon vous venir en aide à un peuple qui à force de truquer les finances a réussi à mettre leur pays en faillite ?

Anonyme a dit…

Non mais soutenir un mec qui a les C....... de s'opposer à la finance qui nous écrase

Anonyme a dit…

Et en quoi cela concerne Romilly?
Est-ce le rôle d'élus municipaux de le faire?
Je pensais trouver ici les actions que vous menez à Romilly. Ou alors vous ne faites rien comme toute la gauche, d'ailleurs.

Anonyme a dit…

En voilà un qui croit que Romilly est coupé du monde. Il n'a pas du lire plus bas sinon il aurait vu que Romilly est largement traité sur ce blog. Mais peut-être que de voir que d'autres voies sont possibles dans ce monde le dérange.

Anonyme a dit…

Qui a truqué les comptes publics de la Grèce (avec la complicité du gouvernement de l'époque) ?
- la banque d'affaires Goldman Sachs qui voulait récupérer ses billes au début de la crise.

Qui était à l'époque à la manœuvre ?
- un dénommé Mario Draghi, responsable du secteur "Europe" de cette banque, aujourd'hui directeur de la BCE. Autrement dit, vos billets d'euros portent la signature d'un délinquant en col blanc : cherchez l'erreur.

Pourquoi nous sommes tous concernés ?
- parce que si les usuriers qui dirigent l'Europe arrivent à faire plier la Grèce, ils poursuivront leurs politiques crapuleuses et les aggraveront.

- et contrairement au maire Vuillemin qui, en 2008, voyait dans la crise un "épiphénomène" qui ne concernait pas Romilly - avant de tourner casaque et de se servir d'elle comme prétexte à ses coups fourrés -, la situation de Romilly, qui n'est déjà pas jobarde, en subira les conséquences.

C'est si difficile que ça à comprendre ?

Anonyme a dit…

Si habiter Romilly est si difficile pour les cocos, ils n'ont qu'à rejoindre leur Grèce si prometteuse.

Anonyme a dit…

Mais non, mais non, nous n'avons pas fini de t'embêter !!!

alain a dit…

53% des français (JDD) ne veulent pas que la Grèce sorte de l'Europe, et sous la pression populaire le PS demande au FMI de revoir sa copie.
La raison politique est entrain de l'emporter, sur l'arbitraire de l'Europe.
Le résultat d'un peuple aidé par d'autres, qui n'accepte plus cette austérité. Comme quoi parfois la solidarité a ses biens faits

Anonyme a dit…

Ce n'est pas un journal tenu par un capitaliste qui va flinguer l'Europe. Aux vues de la popularité du PS et de la situation de la France, Hollande est-il encore en mesure de dicter quoi que ce soit ?

La Grèce (comme d'autres pays de crèves la faim) n'aurait jamais dû être intégré à l'Europe.

Anonyme a dit…

A 11h01 si il est en mal d'actions locales le collectif des contribuables romillons en colère l'invite à venir signer la pétition contre la hausse de 100E de la taxe d-habitation décidé par Vuillemin et sa droite. Rendez-vous lui est donné à partir de18H espace H Dunant dans le N Romilly ou se tiendra un point de rencontre.

Anonyme a dit…

https://www.dailymotion.com/video/x2vjypg_avec-les-grecs-action-devant-le-fmi-a-paris_news?start=142

alain a dit…

Discours prononcé par Alexis Tsipras, Premier ministre grec, à la télévision, le 26 juin 2015.
Citoyens grecs,
Au cours des six derniers mois, le gouvernement grec a mené une bataille sous une asphyxie économique sans précédent, dans le but d’appliquer le mandat que vous lui avez donné le 25 janvier.
Le mandat de négocier avec nos partenaires pour arriver à mettre un terme à l’austérité et pour faire revenir dans notre pays la prospérité et la justice sociale.
Pour un accord durable qui respectera la démocratie, les règles européennes, et qui conduira à une sortie définitive de la crise.
Durant les négociations, il nous a été demandé de manière répétitive de mettre en œuvre les politiques du mémorandum que les précédents gouvernements avaient accepté, en dépit du fait que ce mémorandum avait été condamné sans équivoque par le peuple grec lors des récentes élections.
Nous n’avons jamais envisagé d’abandonner – pas même pendant un instant. Ni de trahir votre confiance.
Après cinq mois d’âpres négociations, nos partenaires ont soumis une proposition-ultimatum à la rencontre de l’Eurogroupe, menaçant la démocratie et le peuple grec.
Un ultimatum qui contrevient aux principes et aux valeurs qui ont fondé l’Europe. Les valeurs de notre projet européen commun.
Il a été demandé au gouvernement grec d’accepter une proposition qui ajoutera un poids insupportable sur les épaules du peuple grec, et qui minera le rétablissement de l’économie et la société grecques – pas seulement en alimentant l’incertitude, mais aussi en aggravant les inégalités sociales.
La proposition des institutions[1] inclut des mesures qui vont augmenter la dérégulation du marché du travail, les coupes dans les pensions de retraite, et inclut de nouvelles réductions de salaires le secteur public – mais aussi une augmentation de la TVA sur la nourriture, les restaurants et le tourisme, tout en éliminant les exonérations d’impôts sur les îles grecques.
Ces propositions – qui violent directement les acquis sociaux européens et les droits fondamentaux à travailler, à l’égalité et à la dignité – prouvent que certains partenaires et membres des institutions ne veulent pas trouver un accord viable qui bénéficierait à toutes les parties, mais cherchent plutôt l’humiliation du peuple grec.
Ces propositions illustrent principalement l’insistance du FMI pour des mesures d’austérité sévères et punitives. Il est maintenant temps pour les pouvoirs dirigeants européens de se montrer à la hauteur de l’occasion et de prendre l’initiative pour mettre un terme définitif à la crise grecque, une crise qui affecte également d’autres pays européens, en menaçant le future proche de l’intégration européenne...../...

alain a dit…

.../...Citoyens grecs,
Nous faisons face à la responsabilité historique de ne pas laisser les luttes et les sacrifices du peuple grec rester vains, et de renforcer la démocratie et notre souveraineté nationale – cette responsabilité pèse surnous.
Notre responsabilité pour le futur de notre pays.
Cette responsabilité nous oblige à répondre à l’ultimatum sur la base de la volonté souveraine du peuple grec.
Plus tôt ce soir, le Conseil des ministres était convoqué et j’ai proposé d’organiser un référendum afin que le peuple grec puisse décider.
Ma proposition a été unanimement acceptée.
Demain, le Parlement tiendra une session extraordinaire pour ratifier la proposition du Conseil des ministres pour qu’un référendum soit mis en place dimanche prochain, le 5 juillet. La question posée sera de savoir si la proposition des institutions doit être acceptée ou rejetée.
J’ai déjà informé le président français, la chancelière allemande et le président de la BCE de ma décision ; demain, je demanderai aux le aders de l’UE et des institutions une courte extension du programme – en cours d’écriture – pour que le peuple grec puisse décider sans pression et sans chantage, comme il l’est disposé dans la Constitution de notre pays et dans la tradition démocratique européenne.

Citoyens grecs,
Je vous appelle à choisir – avec la souveraineté et la dignité que l’Histoire grecque exige – si nous devons accepter l’exorbitant ultimatum qui appelle à une stricte et humiliante austérité sans fin, et qui ne donne aucune perspective de pouvoir un jour nous tenir debout sur nos deux pieds, socialement et financièrement.
Nous devrions répondre à l’autoritarisme et l’austérité sévère par la démocratie – dans le calme et la fermeté.
La Grèce, lieu de naissance de la démocratie, devrait envoyer un retentissant message démocratique aux Européens et à la communauté mondiale.
Et je m’engage personnellement à respecter la conséquence de votre choix démocratique, quel qu’il puisse être.
Je suis absolument certain que votre choix fera honneur à l’Histoire de notre pays et enverra un message de dignité à travers le monde.
Dans ces temps critiques, nous allons devoir rappeler que l’Europe est la maison commune de tous ses peuples.
Qu’en Europe, il n’y a ni propriétaires, ni invités.
La Grèce est et restera une partie intégrante de l’Europe, et l’Europe une partie intégrante de la Grèce.
Mais une Europe sans démocratie sera une Europe sans identité et sans boussole.
Je vous appelle tous à agir avec sang-froid dans l’unité nationale et à prendre une décision digne.
Pour nous, pour les générations futures, pour l’Histoire grecque.
Pour la souveraineté et la dignité de notre pays.
Alexis Tsipras,
le 26 juin 2015
[1] Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI)
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