09/07/2015

Pierre Mathieu, le 7 juillet, à la réunion organisée par l'intersyndicale du technicentre SNCF
Intervention de Dany Bouteiller, au nom du groupe des élu-e-s communistes et partenaires, au Conseil municipal du 27 juin en préambule à la mise au vote d’un vœu sur le technicentre SNCF :

"L’annonce brutale par la direction nationale de la SNCF de la fermeture de l’activité industrielle de réparation des TGV est une véritable catastrophe pour notre bassin d’emploi, déjà très en difficulté du fait des retrait d’activités industrielles liées notamment aux délocalisations de production textiles par exemple. Taux de chômage élevé, précarité et pauvreté qui rendent éligible une bonne partie de la ville aux politiques de solidarité urbaine.

Cette décision est une des conséquences du recul de la place du ferroviaire dans notre pays du fait d’un soutien très insuffisant de l’Etat pour soutenir le fret, pour investir suffisamment dans les infrastructures pour aider à l’achat des trains qui seraient nécessaires pour répondre aux besoins des territoires et des usagers… L’actualité le montre ;  le choix, aujourd’hui, c’est le recul du service public, la libéralisation ; c’est le choix de développer le car, non pas en complémentarité du train, mais contre le train (loi Macron). Cela se traduit par le recul de l’activité et des charges de travail dans les ateliers SNCF.

Pour notre part, nous ne nous y résignons pas. Nous ne pensons pas que le train soit ringard, ni que les entreprises publiques doivent être torpillées et ne plus s’occuper que des missions où le privé n’a pas d’argent à gagner. Compte tenu de la fragilité du territoire et de la place qu’occupe, depuis plus d’un siècle la SNCF, au cœur de notre ville, l’Etat et la SNCF qui est sous sa sous sa tutelle doivent mettre les moyens pour préserver le plus d’emplois cheminots à Romilly et une activité industrielle moderne et pérenne dans le temps. Cela appelle de nouveaux arbitrages pour y parvenir. Le président de la SNCF a pris des engagements. On nous dit qu’ils sont forts (mais il n’y a pas deux ans, on nous prédisait un avenir radieux pour l’entretien des TGV à Romilly) et que cela est mieux que rien. Certes, mais, pour nous, cela est loin, très loin, de faire le compte.

Le vœu qui est proposé  porte l’exigence que les engagements soient revus à la hausse. C’est le sens évidemment dans lequel il faut agir en n’oubliant pas d’étudier toutes les propositions qui peuvent y concourir, à commencer par celle des cheminots du technicentre.

Notre groupe propose d’améliorer le texte proposé :
  • d’une part, en reprenant la proposition de Pierre Mathieu lors du dernier Conseil  communautaire qui a été adoptée à l’unanimité et qui consiste  « à demander instamment  que la brigade nécessaire à l’entretien de la ligne ferroviaire n°4 Paris/Troyes soit implantée sur le territoire de la CCPRS et plus particulièrement au sein de l’emprise actuelle du technicentre ». Cela peut apporter une contribution au nombre de cheminots qu’il convient de conserver sur notre territoire. Avec l’engagement de Pierre Mathieu et du Président Bachy, la Région, qui a déjà obtenu que cette brigade soit positionnée dans l’Aube et non en Ile-de-France, soutient  la localisation à Romilly et le Conseil régional a voté à l’unanimité le vœu allant dans ce sens. 
  • La deuxième amélioration que nous proposons concerne la mise en place d’un centre de démantèlement à écrire le paragraphe de la manière suivante : « La mise en place d’un centre de démantèlement des caisses d’au moins 4500 voitures pouvant aller jusqu’à 8 000 voitures (désossage, désamiantage et recyclage), et générateur de 130 emplois de cheminots romillons et de personnes recrutées… »
La priorité doit être donnée au maintien au plus haut niveau possible par rapport à la situation actuelle des emplois cheminots. Cette rédaction à fait consensus au conseil régional nous proposons de la reprendre. Nous pensons également que,  parvenir à conserver un niveau d’emploi le plus proche possible de celui d’aujourd’hui, doit conduire à ne pas se limiter exclusivement au cadre fixé par le président de la SNCF. A priori aucune piste d’activité nouvelle de la SNCF pouvant venir s’installer à Romilly ne doit être exclue."

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