18/05/2016

80 personnes se sont retrouvées devant la bourse du travail de Romilly, le 19 mai, pour dire une nouvelle fois « non » au projet de loi El Khomri, destructrice des droits sociaux.

Non, pour que l'emploi redémarre demain, il ne faut pas licencier plus facilement aujourd'hui ! Si le gouvernement a déjà reculé sur certains points, le projet demeure totalement inacceptable et le recours au coup de force du 49-3 est aussi scandaleux qu'inacceptable. L'obstination ne conduit qu'à l'affrontement, alors que 71 % des Français rejettent le projet. Les appels à la grève fleurissent, souvent reconductibles dans les transports, les industries, à la SNCF, dans les ports, dans l'agroalimentaire, le textile, la chimie et autres…

Supprimer la négociation nationale de branche permettrait d'accroître les inégalités et la précarité et favoriserait le dumping social, faussant un peu plus la concurrence au nom du néolibéralisme. La liberté de négociation serait remise en cause, entraînant l'inégalité des droits entre salariés. Il s'agit bien d'un combat social, économique, démocratique et républicain, concernant toutes les générations, le secteur public comme le secteur privé.

Si la convention collective de branche est demain bafouée, les statuts nationaux seront attaqués. D'autres éléments restent inacceptables :
- Les licenciements économiques car ne pas tenir compte de la situation financière d'un groupe au niveau international favorise les licenciements, comme ne retenir qu'un ou deux trimestres pour la baisse du chiffre d'affaires.
- La mise en place possible de référendums court-circuiterait les syndicats, supprimant le droit d'opposition.

Les nouveaux droits sont repoussés, les actuels rognés, les défendre est indispensable. Les manifestants sont comptables de ce que leurs aînés ont obtenu et conscients de leur responsabilité pour les générations futures. Ils restent mobilisés pour exiger le retrait du projet de loi et pour l'espoir.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un gamin SDF de 18 ans à été condamné Pau un tribunal correctionnel à deux mois de prison ferme pour vol de riz et pâtes et une boîte de sardines dans une maison parce qu'il avait faim ! Quand un bourgeois du 16ème traite une sous-préféte de salope, aucune condamnation, na fraude dans les paradis fiscaux. Justice, quand tu nous lâches...

Anonyme a dit…

Alors que les nuits debout continuent leur chemin, un collectif de sociologues livrait l'analyse d'une enquête réalisée entre le 8 avril et le 16 mai auprès des paricipants des nuit debout parisiennes. Le rassemblement compte 20% de chômeurs, 16 % d'ouvriers, 37 % viennent des banlieues. 17% ont déjà été membres d'un parti politique et 22% d'un syndicat. Une réalité plus contrastée que l'étiquette de rassemblement de bobos parisiens.