01/06/2016

APPEL A SIGNER LE MANIFESTE
"POUR UN GRAND SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE D’AVENIR"


La question des transports a pris un tour inquiétant dans le débat public alors même qu’elle se trouve aujourd’hui au cœur d’enjeux essentiels : climat et environnement,santé publique, aménagement du territoire, enjeux sociaux et économiques. Quasi absents de la loi sur la transition énergétique, les transports font l’objet de décisions et de travaux pour le moins contradictoires avec l’apparence d’un consensus sur la nécessité de rééquilibrer les parts des différents modes en faveur des plus vertueux, singulièrement le mode ferroviaire.

Présenté comme historique, l’accord «COP21» ne donne aucune obligation aux états pour privilégier les modes de transports les plus écologiques… ce qui les laisse libres de poursuivre des politiques de transports qui tournent le dos aux exigences environnementales.

La libéralisation des transports de voyageurs par autocars inclue dans la loi Macron, les décisions visant les trains Intercités induites par le rapport de la commission Duron, les trains express régionaux (TER) fragilisés par une concurrence routière déloyale et la baisse des moyens aux collectivités territoriales illustrent les contradictions fortes entre les discours sur le développement durable et les actes.

Le transport des marchandises, livré à l’hégémonie du mode routier, est totalement abandonné à la seule volonté du marché qui ignore l’intérêt général et reporte sur la collectivité toute entière la prise en charge des coûts qu’il génère (infrastructure, pollution, accidents, congestion…). Or, il s’agit là d’une grande question de société qui doit tenir une place centrale dans le débat politique.

Réfléchir à la façon dont nous transporterons demain les personnes et les biens dans une société où les besoins de mobilité croissent de façon importante implique une approche multimodale équilibrée.

Redonnons au rail toute sa place : les transports ferroviaires de passagers et de marchandises doivent redevenir de grands services publics. L’Etat et les Régions doivent, en cohérence, assumer et développer leurs rôles d’Autorités Organisatrices des Transports, avec les moyens nécessaires en terme de financements et de moyens humains. La SNCF, entreprise publique, doit en être l'instrument. Elle doit être dotée des capacités nécessaires, tant en terme d’infrastructures que d’emplois et de compétences.Cela implique l’accès au transport ferroviaire pour tous les citoyens aux mêmes conditions et sur l’ensemble du réseau national modernisé et rénové.

Il est aussi urgent de développer le transport marchandise en relançant le «wagon isolé» (trafic diffus), développant les liaisons ferroviaires avec les ports français et remettant en place des zones logistiques reliées au fer dans les zones urbaines.

Il faut moderniser et maintenir le réseau ferré et notamment les lignes capillaires qui assurent une desserte fine du territoire tant pour les passagers que les marchandises.

Il est nécessaire de régler la question de la dette, de mettre en place de nouveaux financements pérennes (bénéfices autoroutiers, versement transport, contribution du transport routier, épargne populaire, TVA à 5,5 %…), de rétablir la vérité des prix entre les
différents modes de transport en intégrant les coûts externes.

Il faut aussi impulser le développement d’une grande filière industrielle notamment dans la conception et la fabrication du matériel roulant.

Signataires de ce manifeste, nous considérons que le mode ferroviaire garde non seulement toute sa pertinence pour opérer le rééquilibrage entre les modes de transports, mais qu’il est aussi un outil moderne incontournable pour atteindre le changement de notre mode de développement et de croissance que la situation exige.

Ce principe essentiel que nous portons doit se décliner en propositions concrètes et précises. Il y a urgence! Nous sommes à un moment critique qui impose de trouver des réponses claires en termes de choix de société.

Avec ce manifeste, nous entendons ouvrir un espace d'échanges, enrichir la réflexion collective, intervenir dans le débat politique en organisant des initiatives publiques et ainsi peser sur les décisions à venir.

Devenez signataire du Manifeste en envoyant votre signature à pmathieu@elunet.org

LISTE DES PREMIERS SIGNATAIRES


Dominique ADENOT, Maire de Champigny sur Marne, Président de l’ANECR
Sylvie ALTMAN, maire de Villeneuve-Saint-Georges. PCF
Eliane ASSASSI, sénatrice, présidente du groupe CRC
Clémentine AUTAIN, porte-parole d’Ensemble, conseillère régionale IDF
Jacques AUZOU - Maire de Boulazac - Président de l'agglomération grand Périgueux. Vice-président du Conseil
Départemental de la Dordogne
Patrick BACOT. Président d’ALF. Carcassonne-Quillan
Henri BASCUNANA, ancien administrateur de la SNCF, CGT
Jacques BAUDRIER, Conseiller de Paris, administrateur du STIF, PCF
Jean Michel BODIN, ancien VP Transports région Centre, PCF
Gilles BONTEMPS, ancien VP Transports région Pays de Loire, PCF
Luc BOURDUGE, ancien VP Transport Région Auvergne, PCF
Sylvain BRIERE. Association de défense et de développement du Triage de Sotteville-lès-Rouen
Patrick BRODY, militant CGT
Marie George BUFFET, députée PCF/ FDG
Sophie CAMARD, ex Présidente de la commission emploi/formation de la Région PACA, EELV
André CHASSAIGNE, député PCF/FDG- président du groupe GDR
Laurence COHEN, Sénatrice du Val-de-Marne, ancienne administratrice du STIF
Jean Marc COPPOLA, ancien VP de la Région PACA, PCF
Pierre COURS-SALIES, sociologue, Ensemble!
Françoise COUTANT, Vice-Président de la Région Aquitaine, Poitou Charentes, Limousin, EELV
Samuel DEPOIX, CGT cheminots Sarthe
Cécile DUFLOT, députée de Paris, EELV
Christian FAVIER, Sénateur, Président du Conseil Départemental du Val-de-Marne, PCF
Gilbert GARREL, secrétaire général de la fédération CGT des Cheminots
Pierre GARZON, VP du conseil départemental du Val-de-Marne, Vice-Président du STIF, PCF
Sébastien GASC, membre du haut comité du système de transport ferroviaire
Karl GHAZI, militant CGT
Jean-Luc GIBELIN, VP Transport région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon PCF
Michel GIRAUDON, ancien administrateur de la SNCF
Fabien GUILLAUD BATAILLE, Conseiller régional IDF, administrateur du STIF PCF
Patrick HATZIG, ancien VP transport Région Lorraine, PCF
Lucien JALLAMION, responsable de République et socialisme
Pierre KHALFA, co-président de la fondation Copernic
Jean Charles KOHLAAS, conseiller régional Auvergne Rhône Alpes, EELV
Gérard LAHELLEC, Vice-président transport région Bretagne
Dominique LAUNAY, Secrétaire général de l’Union interfédérale des Transports CGT
Pierre LAURENT, Sénateur de Paris, secrétaire national du PCF
Didier LE RESTE, Conseiller de Paris, PCF
Jean-Claude MAMET, Ensemble! FdeG
Myriam MARTIN, conseillère régionale région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon. Ensemble! FdeG
Véronique MARTIN, Administratrice salariée de SNCF Mobilités
Philippe MARTINEZ, Secrétaire général de la CGT
Charles MARZIANI, Ancien VP Transport Région Midi-Pyrénées
Pierre MATHIEU, Ancien Vice-président aux transports Région Champagne-Ardenne, membre du secrétariat de
l'ANECR
Alexis MAYER, Conseiller municipal "Rassembler Pour Agir", Saint-Germain-des-Fossés
Roland MERIEUX, Ensemble! FdeG
Didier MIGNOT, Conseiller régional Ile de France PCF
Patrice MOINGEON-DREUIL, ancien chef des informations de La Vie du Rail et des Transport
Isabelle PASQUET, ancienne sénatrice des Bouches-du-Rhône, PCF
Christian PELICANNI. MNLE. Réseau Hommes et Nature
Jean-François PELLISSIER ex conseiller régional IDF, porte-parole d'Ensemble!. FdeG
Jean Yves PETIT, ex Vice-Président transports de la Région PACA, EELV
Dominique PLANCKE, ex Président de la commission transports, Région NPDC, EELV
Alain PROUVENQ, administrateur salarié du groupe public ferroviaire SNCF, CGT
Grégory ROUX. Secrétaire confédéral de la CGT
Eva SAS, députée de l’Essonne, EELV
Pierre SERNE, conseiller régional IDF, ancien VP Transport EELV
Céline SIMON, secrétaire du comité central du groupe public ferroviaire SNCF
Jacky TELLO. Comité de défense de la ligne SNCF Béziers-Clermont-Ferrand- Paris
Marine TONDELIER, membre du bureau exécutif d'EELV
Marie-Pierre TOUBHANS, porte-parole d'Ensemble!. FdeG
Marie Christine VERGIAT, députée européenne FDG
Guy ZIMA, Administrateur salarié de SNCF Réseau.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci, c'est signé !

Anonyme a dit…

Et pendant ce temps.....

La CGT mène la vie de château....

A Fontenay-lès-Briis, dans l'Essonne, la CGT possède une réplique miniature d'un château de la Loire. Avec en guise de fleuve un lac, où les passionnés viennent taquiner le goujon. Les promeneurs peuvent déambuler à travers les 40 hectares de forêt du domaine. L'entretien ne coûte pratiquement rien à la centrale syndicale de Montreuil : c'est le comité d'entreprise de la régie des transports qui s'occupe de tout. A priori, rien d'illégal : une convention entre le CE et le propriétaire a été signée en bonne et due forme. Avec un CE géré majoritairement par la CGT, la négociation n'a pas dû être trop compliquée.
Cette anomalie étonne cependant les syndicats concurrents : "On fait croire que ce château appartient au CE de la RATP, or il n'en est rien. Pourtant, c'est l'ensemble des salariés qui prend en charge l'entretien du château de la CGT sans forcément bénéficier de ses prestations", dénonce l'Unsa-Commercial, qui veut remettre le système à plat : "La gestion est tellement opaque que nous avons décidé de reverser notre subvention - 10 millions d'euros - directement aux agents plutôt qu'au CE."

Anonyme a dit…

ils sedéchaînent les bobos ces temps ci, auraient-ils peur que toutes ces grèves perturbent leur petit train-train ?

Anonyme a dit…

@11:27

Eh oui, c'est bien le niveau de la Cgt, inculture à tous les étages. À l'image de cette caricature de l'EN, que je n'appellerai pas prof, avec son langage ordurier.
La réalité que leurs neurones déficitaires ne parviennent pas à assimiler, c'est que, le jour où ils auront achevé la bête sur le dos de laquelle ils vivent, ce sera les vaches maigres pour eux. Ils n'auront plus qu'à demander l'asile politique à Pyongyang, là-bas tout le monde (ou presque) est à égalité dans la misère, bref le paradis du socialisme.
Moi je tire mon chapeau à tous ceux qui ont le courage d'entreprendre dans ce pays malade..

Maurice a dit…

La CGT fait du terrorisme syndical et contre le terrorisme on ne doit pas faire de demi mesures, il faut tout simplement dissoudre la CGT et réformer de fond en comble le syndicalisme. Les syndicats ne seront considérés comme véritablement représentatifs qu'en fonction du nombre de leurs adhérents par rapport au nombre de salariés. Les syndicats ne devront compter pour leur financement que sur les cotisations de leurs adhérents, fini le financement par nos impôts et par le pillage des Comités d'Entreprises. Quand on voit le comportement de la CGT on comprend pourquoi l'attractivité de la France est nulle, pour venir installer une entreprise en France il faut être suicidaire ou fou. C'est sûr le comportement de la CGT va favoriser la création d'emploi. Il faut, je le répète, dissoudre la CGT.

Anonyme a dit…

Attention Maurice,

Vous vous êtes trompé d'endroit pour étaler vos vomissures. J'espère que les animateurs de ce blog ne toléreront pas bien longtemps vos expressions du style "terrorisme syndical" contre la CGT. Si vous avez des griefs contre cette organisation syndicale, vous pouvez toujours aller leur exposer de vive voix ; elle a un local à Romilly et figure dans l'annuaire.

Avant de dissoudre la CGT, on pourrait commencer par dissoudre les couillons !

L'administration du blog a dit…

AVIS :

Faisant suite à une série de commentaires haineux à l'égard de la CGT (anonymes bien évidemment), les commentaires sur ce blog ont été temporairement mis en modération. Pendant cette période provisoire, les messages de même nature que celui du susnommé "Maurice" ou de ses avatars ne trouveront pas place dans notre blog.

Anonyme a dit…

Macron a-t-il fraudé avec le FISC ? Cela ne serait malheureusement paas la première fois sous la Présidencce d'Hollande qu'un ministre serait éclaboussé. Pourvu que ce ne soit pas une habitude qui s'installe

Anonyme a dit…

En 2012, nous avons entendu "mon ennemi c'est la finance".

En 2016, après la loi Macron 1, le CICE, etc... la loi El Khomri protège les plus plus riches et précarise les jeunes, les employé-e-s, les ouvrières, les ouvriers dans le monde du travail. Nous refusons cette logique. Nous voulons le retrait de la loi El Khomri et écrire un nouveau code du travail plus favorable aux ouvrières et ouvriers, employé-e-s, aux entrepreneurs, à celles et ceux qui produisent par leur travail de la richesse.

Anonyme a dit…



Depuis des semaines les mobilisations s'élargissent touchant des pans entiers de notre économie.

Les motivations de cette mobilisation sont claires.

Si la loi passe, la hiérarchie des normes serait renversée. Pour abaisser les droits et protections des salarié-e-s, l'accord d'entreprise prévaudrait sur le Code du travail.

Si la loi passe, les licenciements seraient facilités.

Si la loi passe, le patronat pourra faire approuver un accord par référendum en contournant les délégué-e-s syndicaux. Bel outil pour le chantage à l’emploi.

Anonyme a dit…

Si la loi passe, le taux des heures supplémentaires pourrait être réduit, vos dates de vacances déplacées, vos journées de deuil familial refusées, la visite médicale d'embauche remplacée par une visite d'information, les temps d'astreinte décomptés des temps de repos…

Face à cette mobilisation, le gouvernement et le patronat usent de la provocation et de la surenchère.

Non, Monsieur le premier Ministre, ce ne sont pas les syndiqué-e-s qui sont minoritaires et qui veulent tordre l'intérêt général ». C'est votre gouvernement et ce qui reste de votre majorité parlementaire qui sont minoritaires